OCEAN FEST 2024 : GOJIRA, MASS HYSTERIA et bien d’autres…
L’Ocean Fest se tenait cette année à Biarritz pour sa troisième édition (après Nantes l’année dernière) les 26 & 27 avril à la Halle Iraty.
Le festival, porté par ses têtes de proue Hugo Clément (journaliste) et Worakls (Auteur, compositeur, interprète et directeur de son propre orchestre), a pour vocation de mettre en avant l’engagement environnemental pour les océans, et cette année au profit des ONG/Associations Sea Shepherd France, One Voice et Itsas Arima.
Au programme donc de la musique mais aussi de nombreux stands, conférences et ateliers afin de partager autour de la protection des océans, en présence notamment de Paul Watson, “capitaine” de Sea Sheperd. Le tout dans un contexte de festival bien sûr éco-responsable, stands de food végétariens, gestion des déchets mais aussi covoiturage recommandé, même pour les artistes !
Si la programmation du samedi était assez éclectique et dense (l’humoriste Pierre-Emmanuel Barré, Aymeric Lompret, Fakear, Irène Dresel, Isaac Delusion, Shaka Ponk, The Avener, Worakls Orchestra, ainsi que des artistes locaux), c’est le vendredi qui a attiré K-RPM sur les lieux pour une soirée orientée métal. Eh oui, les fans de métal peuvent aussi être des citoyens engagés ! L’un n’empêche bien sûr pas l’autre, d’autant que la tête d’affiche GOJIRA est sans doute le meilleur exemple d’engagement environnemental et humain et ce depuis leurs débuts. Rappelons ici que le titre Amaziona du dernier album Fortitude a mis en lumière les périls de déforestation de la forêt amazonienne et dont tous les bénéfices ont été reversés à l’Articulation des peuples indigènes du Brésil (AIPB), une organisation qui se bat pour les droits des tribus du pays. Donc quoi de plus logique de les inviter, eux les landais d’à côté, histoire aussi de prôner “l’approvisionnement local”.
Les groupes locaux d’ailleurs qui ont ouvert la soirée : ZETKIN, groupe de punk féministe du Pays Basque
Nord, compose ses propres morceaux de punk garage rageux, engagés qui traitent de sujets de société :
féminisme, identités de genre, violences conjugales, sororité, lutte des classes… Suivi par ORBEL – en euskara, le feuillage – groupe originaire de Bayonne et dont les chansons déroulent comme des mélopées, sur des rythmes qui semblent entêtants, mais qui entrainent le public dans une sorte de transe en basque dans le texte.
MASS HYSTERIA poursuit la fête et sort l’artillerie lourde. 30 ans après leurs débuts ils n’en restent pas moins engagés, sur scène et dans leurs textes. Mention spéciale au décor, simple mais efficace. Le public se chauffe, les générations de fans se mélangent et les pogos démarrent dans les premiers rangs. Une bonne piqure de nostalgie pour les plus anciens d’entre nous dans le public au son de La Furia qui fera monter la jeune génération sur la scène.
Puis vient le tour de GOJIRA, pour son seul spectacle français cette année avant une tournée américaine avec Korn à l’automne et l’écriture d’un nouvel album en cours. Les fumigènes démarrent et c’est parti pour un set de plus d’une heure trente qui va enflammer la salle. Les têtes et les corps s’agitent, la sueur perle, quelques bières volent et beaucoup de slameurs se lancent, c’est bien un concert métal dans toute sa splendeur et aucunement raccourci pour un festival. Les frères Duplantier toujours aussi impressionnants techniquement vont jusqu’à échanger leurs instruments le temps d’une chanson, soutenus par leurs acolytes Christian et Jean-Michel qui prennent un plaisir non feint ce soir, avec quelques mots à la fin de Jean-Michel le basque régional de l’étape. Un vrai bon concert de Gojira, sans les accompagnements vidéos des stades mais avec du cœur, des sourires et de belles étincelles !
En bref un festival encore peu connu mais qui mérite d’être suivi de près les prochaines années…
Un grand merci à Sandra à Ocean Fest!
Textes et photos par Caroline Landré