Live Reports

BANDIT BANDIT // La Cigale, Paris


Le groupe français Bandit Bandit termine (presque) sa tournée 2024 dans une Cigale surchauffée avec deux premières parties mettant à l’honneur #morewomenonstage et les chanteuses badass.

TREAKS

Dans une Cigale encore un peu vide et c’est bien dommage, Treaks ouvre le bal. Ce trio nantais envoie la rythmique basse / batterie en première ligne pour un post-punk rock noisy et entêtant. On remarque d’ailleurs que la batterie est à l’avant et de profil, histoire pour une fois de la mettre en valeur (et de permettre de belles photos!). Le tout est accompagné du chant haut perché, rageur et vindicatif, drôle et ironique sur la forme, mais aussi pédagogique et engagé dans le fond comme lorsqu’il faut réexpliquer la notion de consentement sur Tiny Brain.

C’est énergique, fou, grisant et malin, on adore les mimiques de la chanteuse-guitariste qui appuient son propos, bref on a bien envie d’en voir et d’en écouter un peu plus !

DITTER

La salle s’est remplie peu à peu, et on enchaine avec un autre trio, parisien cette fois, Ditter. Anciennement duo et renforcé par l’ajout de la basse, ce jeune groupe envoie un “post punk joyeux” et là encore on remarquera que c’est la chanteuse qui mène la danse et le public. La place du milieu semble un peu plus difficile à tenir quand on commence à s’impatienter pour la tête d’affiche, peut-être aussi que les sonorités un peu plus électro et sans batterie ne sont pas tout à fait les plus adaptées, on retiendra l’énergie déployée par le groupe. A revoir dans d’autres conditions.

A noter que ces 2 premières parties avaient déjà été adoubées par Last Train une semaine avant.

BANDIT BANDIT

Et vient enfin l’entrée en scène de Bandit Bandit, avec la dernière badass de la soirée : la chanteuse Maeva qui non content d’être puissante mais aussi parfois douce va vraiment incarner le rock n’roll dans toute sa splendeur ce soir. Binôme parfaitement soudé et synchrone avec Hugo le 2ème bandit de l’histoire, ils ne seront pas avares de nous partager leur complicité évidente sur la scène par de délicats rapprochements. Maeva incarne avec brio la fougue et la colère du rock avec ses danses presque chamaniques et n’hésite pas à slamer en chantant et à traverser la fosse pour y rejoindre Hugo.

Les paroles en français sont ciselées et résonnent incroyablement bien. C’est bien du rock, avec quelques messages bien calés au passage notamment en prélude de La Montagne pour rappeler à ces dames qu’elles sont des reines et qu’il faut éclater le plafond de verre sans préjugés. La ballade La Marée calme un peu les esprits et nous berce gentiment.

Maeva entamera le rappel avec un moment des plus émouvant où elle convie son père sur scène pour un joli duo sur La Javanaise. Si elle admet que son adolescence n’a pas du être facile à gérer pour lui, elle raconte qu’il est son premier supporter, lui ayant fait répéter et répéter ses cours de chants et leurs regards pleins de tendresse racontent une belle relation. Et viendra déjà le final Toxique Exit, premier single de leur premier album 11:11 (après 2 EP).

Voilà donc un groupe qui nous fait danser, qui nous fait aimer le rock en français, et on savoure ce bel album. A voir absolument en live !

words and photos : Caroline Landré

Leave a Reply

Your email address will not be published. Required fields are marked *