Live Reports

THE WHITE BUFFALO + L.A.EDWARDS // Cabaret Sauvage, Paris

La file d’attente s’étire sur le quai du canal de l’Ourcq en ce début de soirée du 22 octobre devant le Cabaret Sauvage.

L.A. Edwards

C’est dans ce magnifique décor circassien, rénové il y a maintenant 5 ans, que les amoureux de folk rock se sont donnés rendez-vous, à jauge complète, pour acclamer The White Buffalo et son alt-country californienne.

Ce sont d’abord les L.A. Edwards qui ouvrent le bal et commencent à chauffer l’atmosphère. Le groupe des frères Edwards commence à être un habitué des scènes parisiennes, eux qui ont fait de nombreuses premières parties et non des moindres (les dernières en date étant Rival Sons en 2023 sur leur tournée européenne et Lucinda Williams un peu plus tôt cette année) et sont encore passés par le Supersonic récemment.

Et c’est maintenant leur 8è tournée avec The White Buffalo qui fait « partie de leur grande famille ».

Les références étant posées, leur folk rock classique et harmonieuse, comme le prouve notamment le trio des frangins réunis autour du micro pour une intro, sent bon la Californie et ses bars sur les routes désertiques. Set-lit parfaite pour un roadtrip de qualité.

Leur nouvel album Pie Town sorti en juillet de cette année vient enrichir une discographie déjà prolifique et taillée pour la route. Le public parisien semblait en tout cas, lui, conquis.

THE WHITE BUFFALO

Mais ce public justement, très varié et de tous âges, fins connaisseurs manifestement, était plus qu’impatient d’applaudir The White Buffalo, l’attente était à son comble lorsqu’il est entré seul en scène pour démarrer solo avant d’être rejoint par son 2e guitariste et son batteur.

A noter d’ailleurs que le batteur en question était en front de scène sur une mini estrade, dans l’alignement des deux autres musiciens, configuration originale et égalitaire ! (et très appréciée de votre serviteuse puisque pour une fois il n’était pas derrière tout le monde !)

Alternant entre des intros calmes et posées mais qui partent vite dans une vrille bien plus rock n’roll, parfois joyeuse et parfois plus sombre, avec sa voix éraillée d’outre-tombe comme après 2 cigares et 5 whiskys, le Buffle Blanc aura sifflé plus de 3 fois ce soir et pour notre plus grand plaisir.

On est là dans des bars un peu plus sombres que LA Edwards, ceux de Sons Of Anarchy par exemple (il figure plusieurs fois sur leur B.O.).

La température monte dans l’arène et sur scène, « aussi chaude qu’à Memphis, Tennessee » si l’on en croit le guitariste bassiste claviériste Christopher Hoffee.

Les 3 acolytes, tels le bon la brute et le truand dans leurs styles respectifs (OK le batteur avait quand même un look un peu ranger américain qui m’y a fait penser), passeront donc la soirée à nous régaler les oreilles et les fans étaient aux anges (surtout les derniers qui auront eu leur photo avec Christopher et le Buffle).
Le dernier album en date A Freight Train Through The Night, rejoue justement sa carrière de plus de 20 ans sous des angles différents est sorti en septembre dernier. Mais franchement toute sa discographie mérite l’oreille attentive, et plus encore en live !

words and photos : Caroline Landré