Live Reports

LES HOLLYWOOD VAMPIRES: LE ZENITH, PARIS. LIVE REPORT EN FRANCAIS

Dieu merci qu’on ait pu faire la queue à l’ombre à l’extérieur du Zénith ! À quelques heures du concert, il a dû faire 33 degrés à Paris ce jour là. Mais l’attente n’était pas trop longue avant d’atteindre le paradis climatisé à l’intérieur du Zénith et les bières fraîches qui nous attendaient. On est prêts !

Vu la diversité de la foule, la salle du Zénith était occupée mais pas bondée pour la première partie du concert assurée par The Last Temptation, qui, pour des raisons qu’on ignore, est monté sur scène sans leur guitariste et chef de bande Peter Scheithauer. La première chanson et demie a été interprétée par : le nouveau chanteur, Loup Malevil, le batteur Fabio Alessandrini (ex-Annihilator) et Franz OA Wise à la basse. À eux trois, ils ont pu assurer le début de ce concert et ont réussi à éviter le pire. Le fait que Scheithauer ait débarqué entre temps avec un technicien gravitant et travaillant autour de lui nous a rapidement fait comprendre ce qui se passait. Le groupe finalement au complet se lance à fond dans son show, bien rock et enthousiaste.

Alice Cooper with the Hollywood Vampires

La première partie d’un concert sert à « chauffer » le public, le souci c’est qu’on était déjà chaud ! L’excitation et l’anticipation des Hollywood Vampires étaient si intenses qu’elles étaient presque tangibles ! On n’avait pas besoin d’échauffement, on attendait juste les Hollywood Vampires. Cela dit, les gars de The Last Temptation peuvent être fiers d’eux et ont obtenu une bonne reconnaissance du public, …qu’ils n’auraient probablement pas pu espérer.

C’était comme une éternité avant que les Hollywood Vampires ne montent enfin sur scène, et quand ils l’ont finalement fait, ils ont ouvert le bal avec leurs ” classiques ” I Want My Now et Raise The Dead en enchaînant sur ce qui était, même à ce stade précoce, un moment fort de la soirée, le classique d’Alice Cooper, Eighteen.

Sachez qu’ici chez K-RPM, on est des fans invétérés d’Alice Cooper. Franchement, est-ce que les Hollywood Vampires nous auraient autant intéressés s’ils avait un autre leader ? Eh bien, ce n’est même pas la peine de débattre sachant que la raison même d’exister du groupe, c’est qu’Alice était membre d’un club de beuverie et qui s’appelait les Hollywood Vampires… ! Impossible donc d’imaginer quelqu’un d’autre au centre de la scène pour ce groupe. C’est Alice Cooper et ses Amis, peu importe leur renommée ou leur talent, peu importe à quel point ses amis sont impliqués dans l’histoire du rock ou du cinéma. Ça ne nous a pas empêchés de nous retrouver dans un état de transe quand Joe Perry a interprété Bright Light Fright d’Aerosmith. On n’a même pas pu le quitter des yeux pendant l’intégralité de Walk This Way, sauf peut-être quand Alice et Tommy Henriksen se sont mis à l’accompagner aux chants…

Johnny Depp with The Hollywood Vampires in Paris live concert review

Cette impression de témoigner quelque chose de vraiment spécial, c’est l’idée qu’un concert donné par les Hollywood Vampires est forcément intriguant… il n’y avait pas un morceau joué qu’absolument chaque personne dans la salle semblait connaître, à l’exception peut-être de Heros (les plus âgés de la foule avaient les larmes aux yeux en entendant le classique de Bowie, les plus jeunes eux profitaient du morceau chanté par Depp). Il y a un mélange absolu de personnes dans la foule que vous ne verriez jamais normalement dans un même concert – non pas que ce soit une mauvaise chose ! C’était juste étrange, car avouons-le, il y avait un grand nombre de personnes là-bas uniquement pour voir Johnny Depp, et le changement des rugissements aux cris les plus aigus chaque fois que Depp prenait le micro était quelque chose à entendre ! Ça faisait en tout cas partie de l’expérience…

Mais venons-en au cœur de notre message – quel concert absolument fulgurant c’était. Nous ne les avons vus à aucune autre date de leur tournée, nous ne pouvons donc que supposer que ce soir était un sacré spectacle. Ils étaient en feu.

Ils surfent sur une pure vague de rock ces jours-ci. L’album Live In Rio (2015) récemment sorti, qu’on noterai bien quatre sur cinq, n’a rien à voir avec ce que nous entendons ce soir. La rythmique de l’incroyable Glen Soble (batteur du groupe d’Alice Cooper) et le très qualifié Chris Wise (bassiste de The Cult ces jours-ci) nous donnent un son solide digne d’un niveau de studio sans pour autant se lâcher et se démener sur scène. Buck Johnson d’Aerosmith aux claviers nous donne l’intro de guitare acoustique pour une refonte inspirée du classique de The Who, Baba O’Riley.

Sinon, on n’a pas besoin de plus de preuves, Tommy Henriksen est désormais un vampire ” officiel “. Sa contribution au concert est inestimable, sa présence sur scène, son jeu, sa « signature ». S’il y a bien quelqu’un qui s’éclate ce soir, c’est bien Tommy.

Alice Cooper with The Hollywood Vampires in Paris live concert review

Le moment le plus émouvant et glaçant de la soirée est survenu lorsque Depp a pris le micro pour interpréter le sombre morceau de Jim Carroll Band, People Who Died. L’écran géant derrière la scène fait défiler des images de stars du rock ayant quitté notre monde : Kurt Cobain, Keith Moon et John Entwistle, John Lennon et George Harrrison, Bon Scott, Zappa, Bowie, Janice Joplin, Hendrix et Jim Morrison entre autres, la foule acclamant chaque icône avec différents niveaux d’applaudissements. Les cris les plus forts de la foule ont honoré Lemmy Kilmister.

Tout au long du spectacle, une guitare Fender Sratocaster blanche reposait sur un support juste à l’avant et sur le côté de la batterie, éclairée par un seul spot de lumière. On s’était déjà rendu compte à qui appartenait cette guitare, mais ce n’est qu’à plus des trois quarts du concert que Depp a de nouveau pris le micro pour nous parler de Jeff Beck, et nous présenter ” la meilleure amie de Jeff “. C’est cependant Joe Perry qui l’a prise pour nous entraîner dans un mélange instrumental de Link Wray’s Rumble (que Depp et Beck avaient joué ensemble il y a sept mois seulement) ainsi que Beck’s Bolero.

Le spectacle s’est terminé par un trio déchirant de Walk This Way, Train Kept A Rollin et School’s Out. La température dans la pièce atteignant le point d’ébullition à ce stade, avec un public criant à l’unisson à la plus classique des chansons d’Alice Cooper.

Les Hollywood Vampires a Paris. Un sacré concert…

The Hollywood Vampires in Paris live concert review

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