Live Reports

AYRON JONES + BLACK STONE CHERRY // L’Olympia, Paris

AYRON JONES

Ayron Jones est comme à la maison à Paris. Il le dit et le répète à chaque fois qu’il vient et il est vrai que Paris l’a toujours bien accueilli depuis son premier concert au New Morning en 2021, premier concert en Europe d’ailleurs. Mais ce soir il y a une petite émotion en plus, sur cette scène mythique de l’Olympia les yeux brillent un peu plus qu’à l’habitude, en se souvenant du chemin parcouru en 3 ans. Et qui plus est sur une scène foulée par l’une de ses idoles et réinterprétée encore ce soir, l’unique Jimi Hendrix.

Est-ce cette émotion qui aura bridé le début du concert ou bien les musiciens regardant leur montre à plusieurs reprises, car on aura déjà compris après Storm Orchestra que le show ce soir est très timé ? Il faudra attendre une bonne moitié de concert pour que Ayron baisse finalement ses lunettes noires et se laisse enfin aller pleinement.

Pas le cas de Bob le bassiste toujours aussi bondissant, et tout à la joie de fêter ce jour-là la naissance de sa petite fille, ou de Matt le guitariste et ses dreadlocks volantes.

Un show somme toute assez classique, carré, à part un petit “F*ck Donald Trump” balancé en intro de My America et l’hommage a Seattle avec un passage de Nirvana et la réinterprétation de Jimi Hendrix évoquée plus haut.

BLACK STONE CHERRY

Après cette double première partie, que l’on aura vraiment ressenti comme telle à cause de cette impression de timing serré qui se ressentait jusque dans le public, c’est donc Black Stone Cherry qui prend possession de la scène.

Un show très énergique où les cheveux volent, les baguettes tournent, les musiciens courent dans tous les sens et les têtes se secouent.

Pas de temps mort, les titres s’enchainent au plus grand plaisir des fans présents ce soir-là, avec un son également meilleur que sur les premières parties.

Là aussi, effet Olympia, les musiciens se rappellent de leurs débuts à Paris qui leur semble si proche et de la route taillée depuis les caves des petits bars parisiens en 2007 jusqu’à ce soir.

Ils remercieront aussi leur public: ” quel que soit ce que vous avez sacrifié pour être là ce soir, taxi, hotel, on vous remercie”.

Le sol sur scène semble aussi bondissant que la fosse et là encore un set rigoureux mais un peu mécanique, un show certes entrainant mais qui finalement semble nettement plus taillé pour les stades ou les grandes scènes (notamment leur passage au dernier Hellfest).

texte : Caroline Landré

photos : Caroline Landré & Brian Downie

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